LA BOTANIQUE

LA BOTANIQUE

ou le Mystère des Fleurs

« C’est vrai. C’est certain. C’est l’entière vérité.

Ce qui est en bas est semblable à ce qui est en haut et ce qui est en haut est semblable à ce qui est en bas, afin que les miracles d’une seule chose s’accomplissent. »

                              Hermès Trismégiste, dans la Table d’Emeraude, nous donne une clé fondamentale pour comprendre le monde, ses habitants et le chemin qu’ils doivent parcourir.

                              Toute la Création a une seule raison d’exister : accomplir le plan de Dieu pour le Monde et sa Créature, l’Etre Humain.

Ainsi la manifestation dans la matière apparaît avec la Trinité, composée de deux principes opposés et complémentaires qui donnent naissance au monde : 

« le Cosmos a pour mère la Matière et pour père l’Esprit » disait Platon. Et on la trouve immédiatement associée au chiffre Trois : la lumière apparaît 300 000 ans après le Big Bang, elle a une vitesse de 300 000km/seconde…

                              Sur Terre également, tout ce qui nous entoure nous parle de Dieu, du chemin que nous devons suivre pour retourner à l’état divin originel :

Le règne minéral nous incite à transformer le plomb en or, chaque animal incarne une qualité humaine que l’on retrouve par exemple dans les totems indiens.

La succession du jour et de la nuit nous indique que tout a une fin et un recommencement, y compris au niveau macrocosmique ou lors d’une période de moisson initiée par les grands envoyés qui se sont succédés sur Terre.

Les scientifiques se demandent si l’univers sera toujours en expansion. Il suffit de penser à la respiration de Brahmâ en Inde ou de Dieu dans la Grèce des mystères Orphiques, ou plus simplement à notre respiration, pour comprendre que les étincelles de vie qui sont émanées de Dieu devront réintégrer leur lieu d’origine, et que donc au Big Bang succédera un Big Crunch.

                              Mais c’est dans le règne végétal que le message divin est le plus explicite, car il s’adresse directement à l’homme pour l’enseigner, comme un maître parlant à son élève.

Ainsi la fleur la plus ancienne est la Rose, symbole par excellence du divin en l’homme, de l’Ame en devenir.

Quand la Déesse Mère lance le processus qui aboutira à la création du Monde, Dieu dépose en son sein une semence, une étincelle d’Esprit. La conscience habite la matière et guide son développement.

La Rose, qui est apparue sur Terre il y a 12 millions d’années et qui est la fleur la plus ancienne connue, en est le témoignage visible. Dieu était déjà présent sur notre planète, attendant l’apparition de l’homme qui viendrait à sa rencontre en suivant le chemin de la Rose Mystique, la Rose Blanche de la purification, la Rose Rouge de la Passion et la Rose d’Or de l’accomplissement en Christ.

                              Les légendes mythologiques veulent que les premières Roses soient blanches, marquant la pureté originelle de la création. Le jeune Cupidon, dieu du Désir, aurait renversé un vase de nectar vermeil qui aurait teint la fleur en rouge, ce désir ignorant qui, selon les quatre lois du Bouddha, est la cause première de la souffrance éprouvée par l’homme dans la nature de la mort.

« Et des Roses sortaient des Eaux.

Et des Esprits sortaient des Roses.»

                              Victor Hugo, en deux vers magistraux, illustre ce processus qui a vu l’Esprit accompagner sa Création, suivre le développement de la vie, des océans à la terre, et l’apparition de la stature physique de l’homme.

Mr Rijckenborgh, dans la Gnose Originelle Egyptienne, nous dit que « chaque Monade est conduite vers son nadir afin que, telle un arbre, elle trouve une profondeur suffisante pour ses racines pour ensuite se projeter vers le Ciel ». Et, par l’homme, elle réalisera l’union des deux principes, Ame et Esprit.

                              La Botanique s’appelait autrefois la science aimable ou science de l’amour.

Elle était enseignée dans des « Universités », lieu où l’on apprenait à voir l’universel en toutes choses. Aujourd’hui le profit passe avant l’éthique, il n’est plus question d’étudier les végétaux pour y trouver sa Rose, mais d’ « exploitation » agricole, mot correspondant bien à la réalité.

                              Goethe a consacré une grande partie de sa vie à la Botanique.

Dans « La Métamorphose des Plantes », il la présente ainsi :

« Chaque plante t’annonce les lois éternelles

et chaque fleur te parle un langage plus clair.

Amour pour finir engendra fleurs et fruits.

Le Saint Amour aspire au fruit suprême,

Accède au monde supérieur. 

La confusion aux mille formes des foisonnantes fleurs mêlées dans le jardin,

renvoie à une loi secrète, une énigme sacrée. »

                              Goethe déclara un jour à Schiller qu’il voyait ses idées « avec ses yeux ». Il entendait par « idée » une réalité présente aussi bien dans l’univers que dans l’homme.

                              Tout autour de nous dans le monde végétal est inscrit le processus que nous devons suivre, le chemin de retour à la maison du Père.

Lire les auteurs éclairés qui ont émaillé l’histoire de l’humanité est une bonne chose. Mais lire dans le livre ouvert de la Nature peut être également source d’un enseignement lumineux. Et ce livre met gracieusement à notre disposition nombre d’indications qui peuvent nous aider sur notre chemin.

                              Mr Rijckenborgh nous dit que « le disciple connaît tout ce qui est sur la terre, dans le ciel et au-dessus du ciel. Il sonde le merveilleux plan de la divinité et lit ce plan dans toutes choses. »  

                              Goethe a constaté que les plantes possèdent une force de génération, cette force divine qui pousse toute forme de vie à la manifestation et au développement. Mais il a surtout montré que les deux principes fondamentaux, l’Esprit et la Matière, y sont présents. Ils sont contenus dans la racine, secrètement androgyne, et se séparent ensuite, la racine se développant vers le bas et les feuilles vers le haut. L’une a besoin d’obscurité et l’autre de lumière. Mais le germe de la racine reste toujours simple, alors que celui de la feuille se développe de la façon la plus diverse et chemine par degrés vers la perfection.

                    La tendance verticale de la tige est l’Esprit, le masculin, et la tendance spiralée des vaisseaux est la Matière, le féminin.

Le système spiral est l’élément qui assure la croissance, la reproduction, la nutrition.

En tant que tel, il est transitoire; actif à l’excès, il décline et dépérit. Lorsqu’il se joint au système de la verticalité ascendante, tous deux se fondent par la croissance en une unité durable. Aucun des deux systèmes ne peut être pensé seul ; ils sont toujours et éternellement conjoints ; et lorsqu’ils sont en juste équilibre, ils produisent ce qu’il y a de plus parfait dans la croissance.

                              Ainsi ces plantes nous montrent que rien ne peut se faire sans un travail en unité. Un travail commun entre l’homme et la femme, entre les différents règnes de la nature, entre le ciel et la terre…

A la suite des transformations qui accompagnent la croissance, les deux systèmes se dissocient en un antagonisme manifeste et s’opposent résolument l’un à l’autre pour se réunir à un niveau supérieur.

                              Le Lin possède la tendance verticale la plus affirmée, l’enveloppe extérieure et le fil interne s’élèvent intimement unis. Après un séjour en terre, le rouissage, il devient d’un blanc éclatant.

Ainsi une seule plante est un raccourci saisissant de notre histoire :

L’état originel androgyne avec la racine, la séparation des sexes et des aspects matériels et spirituels, et l’union retrouvée par les Noces Alchimiques qui amène le retour de la blancheur, de la pureté divine.

Le passage dans la terre est une étape au sein des ténèbres qui est annonciatrice d’un devenir lumineux. En Chine, il est enseigné que pour aller au Ciel, il faut d’abord labourer la Terre.

                              L’examen d’une seule plante nous donne des indications pour notre vie quotidienne, et nous montre en particulier que chaque action a sa valeur, même la plus petite. Une construction solide doit d’abord avoir des fondations creusées en terre.

                              Les plantes accompagnent chaque étape de notre vie, depuis la Pomme que nous avons croquée, ce qui nous a chassé du Jardin d’Eden, jusqu’à la couronne de Laurier de la victoire.

                              La fleur est une représentation de l’homme, elle plonge ses racines profondément dans la terre et, à partir de cette solide position, elle se lance vers le ciel, offrant aux regards la beauté qu’elle recelait en elle, alors qu’elle n’était qu’une graine dans l’obscurité de la terre. Comme nous elle a besoin de lumière et d’eau. En Orient, cette symbolique se retrouve dans le Lotus qui plonge ses racines dans la vase alors que la fleur d’un blanc immaculé resplendit au dessus de l’eau.

                              La beauté de la fleur nous touche car elle est l’image du Jardin d’Eden, le Paradis perdu. Mais cette beauté est éphémère et nous rappelle que nous sommes maintenant dans le monde de l’impermanence.

Et nombreux sont ceux qui ont accaparé sa force symbolique. L’exemple le plus connu est la fleur de Lys, symbole de la royauté en France.

Il est en fait la forme héraldique et cruciforme de l’Iris qui fut chez les premiers chrétiens le symbole de Christ. On assimilait sa blancheur, sa première couleur, à la lumière glorieuse de Christ. L’Iris a 4 pétales vers le bas et 3 vers le haut, le pistil étant caché au centre, image de l’homme septuple.

                              Jésus lui-même a employé des images prises dans le monde végétal. « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Et celui qui ne porte pas de fruit, mon Père, qui est le vigneron, l’émonde ». Avertissement salutaire qu’il est bon de garder à l’esprit.

Le Pommier se nomme en latin Malus, mais il n’est pas la cause de notre « chute ».

Si nous avons tourné le dos au Divin, c’est que nous avons adoré le Narcisse, c’est à dire nous même. Il symbolise le péché d’orgueil, l’amour tourné vers soi-même au lieu de répandre la nourriture que Dieu nous a donnée.

Narcisse vient du grec « Narki » et signifie engourdissement, sommeil, il a donné le mot « narcotique ».

Proserpine cueillait des Narcisses et, engourdie par le parfum des fleurs, elle s’est laissée enlever par Pluton pour devenir Reine des Enfers.

Narcisse était tombé amoureux de son image reflétée dans l’eau et ne pouvait s’en détacher, indifférent à l’amour que lui portait la Nymphe Echo.

                              Pour atténuer ce péché à l’origine de notre état actuel et qui est toujours actif, nous pouvons donc pratiquer chaque jour l’acceptation de l’autre, de ses différences.

                              Cet égocentrisme a provoqué la séparation d’avec Dieu, notre Créateur.

Ensuite est venu l’oubli de notre état divin originel.

Aujourd’hui les hommes cherchent à oublier leur misérable condition, à soulager leurs souffrances physiques et morales grâce aux drogues tirées du Pavot.

                    Cette fleur était consacrée à Junon, la Matière. Elle symbolise la Terre et représente la force de sommeil et d’oubli qui s’empare des hommes après la mort et avant la renaissance, explique Victor Magnier dans « Les Mystères d’Eleusis ».

Au Moyen Age, le suc de Pavot servait à la confection d’un onguent qui favorisait le sommeil profond avant de se rendre au Sabbat .

Le Pavot est toujours actif au travers de toutes ces activités qui servent à endormir l’homme, comme la télévision.

Mais il peut agir de manière plus subtile.

Le Bouddhisme par exemple, avait développé une littérature extrêmement abondante et les moines consacraient leur vie entière à la copier et à l’étudier, l’acte passant au second plan. C’est pourquoi le Zen est apparu, rejetant les livres pour se consacrer à la pratique dans la vie quotidienne.

                              Le Narcisse, du fait de son long sommeil et de son réveil aux beaux jours, est associé à la notion de mort, mais également de renaissance. Car Dieu ne laisse pas périr l’œuvre de ses mains et a déposé en nous une parcelle de lui-même, un bouton de Rose.

                    En Orient comme en Occident, la Rose représente l’omniprésence de Dieu, elle est le parfum des Dieux, comme la qualifiait Ronsard.

Elle est en l’homme, immobile, sereine, attendant d’être libérée par celui qui a pris conscience de sa présence.

« La Rose est sans pourquoi, fleurit parce qu’elle fleurit, n’a pas souci d’elle-même et ne désire pas être vue ». Ainsi la décrivait Angelus Silesius.

Elle vit à l’état latent, prête à réagir à la première impulsion de celui qui s’est mis en marche vers la maison du Père.

La Rose de Jéricho survit dans le désert, desséchée, elle semble morte. Mais il suffit d’une ondée salvatrice pour que ses pétales reprennent vie.

                              Le Divin est présent en nous et dans tout l’univers manifesté. Le bleu est la couleur de Marie, du Divin sur terre, et l’eau de Bleuet est un remède qui favorise la vue.

                              Le règne végétal nous annonce donc qu’il y a une issue à notre situation désespérée. Le Chrysanthème (fleur d’or en grec), s’appelait en Chine Yeh Ching, l’âme du soleil.

C’est un symbole de vie car elle s’éveille à l’automne au moment où la nature s’endort.

La fleur d’or repousse l’hiver et fait renaître le soleil.

Chez nous, elle est devenue la fleur des morts offerte lors de la fête de la Toussaint.

Mais ce jour là, en Lorraine, le crieur des morts passe avec sa clochette en chantant :

« Réveillez-vous, gens qui dormez.

Pensez à la mort et à l’éternité, priez Dieu pour les trépassés ».

                              Prier Dieu, c’est se tourner vers lui, vers le soleil spirituel, comme le Tournesol suit la marche du soleil.

                              D’autres indications nous sont données par la Violette, par exemple : cette fleur qui passerait presque inaperçue tant elle se cache est associée à la modestie.

L’orgueil a été la cause de notre malheur, l’humilité pratiquée avec sincérité nous permettra de voir fleurir un jour la Rose d’Or.

                              Car au plus profond de l’hiver naît l’Hellébore, Helleborus Niger, la Rose de Noël.

Hellébore signifie « bel esprit » et Niger, noir.

En effet celle-ci fleurit à Noël, quand le soleil est loin de nous. La racine en terre est d’un noir soutenu mais la fleur est du blanc le plus pur. Et elle fleurit en compagnie des Cyclamens, marquant la fin d’un cycle commencé avec une Rose et terminé avec elle : « Je suis l’Alpha et l’Omega » dit Christ.

                              Alors apparaît le Perce-Neige qui annonce le printemps, le renouveau. La fécondation achevée, la tige s’incline jusqu’à faire toucher terre à la capsule. Puis les fourmis dispersent les graines.

Il est en effet  une loi spirituelle que les dons reçus de Dieu doivent être redonnés pour être vivifiés, redonnés à toute l’humanité et à toute la Création. Il ne suffit pas de lire, d’écouter, de réfléchir… Il faut se demander comment retransmettre ce que nous avons reçu, tel le Bouddha représenté avec une main qui touche le sol.

« La Rose offre son miel aux abeilles », disait Robert Fludd.

                              Nous avons évoqué le Lotus qui plonge ses racines dans la vase et resplendit au-dessus de l’eau, montrant que nous pouvons parfaitement vivre dans le monde sans y être inféodés. En Orient une sculpture est très populaire :

il s’agit d’une main qui tend un Lotus.

La signification est la même, la transmission de la Sagesse, aller vers les autres.

                              Cette fleur est sacrée en Orient car elle un condensé d’enseignement : la rigidité de la tige montre la fermeté, la luxuriance de la plante, la prospérité, l’abondance des graines, le fruit de nos actions, les deux fleurs qui poussent sur la même tige, c’est l’harmonie qui doit régner entre les êtres. 

On rencontre simultanément les trois états successifs de la plante : les graines, le bouton, la fleur, Passé, Présent et Avenir sur la même tige : illusion du Temps.

Enfin le Lotus s’ouvre le matin et se ferme le soir. Il représente les cycles de vie, jours de manifestation et nuits cosmiques, ou période de moisson, l’apparition d’une religion au sens du latin « relegere » qui veut dire ramasser, récolter.

Il nous faut être conscients que nous vivons une telle période, que nous devons la mettre à profit pour engranger cette récolte, pour faire fructifier nos talents d’or et non les laisser enterrés.

                              Parfois nous pouvons avoir un sentiment d’impuissance, nous disons comme Socrate : « Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien ».

C’est à la fois vrai et faux, car si nous-même sommes faibles, nous sommes dépositaires d’une force puissante, illustrée par le Gui.

Il signifie invulnérabilité, amour triomphant. La plante est toujours verte, les fruits blancs arrivent à maturité en Décembre. Les Gaulois l’appelaient celui qui guérit tout, le remède universel, c’est à dire Christ.

Sa cueillette à la faucille d’or était un rite associé au solstice d’hiver et son bouquet enrubanné de rouge nous protège du réveillon jusqu’à l’épiphanie.

                              Nous avons en nous ce trésor, une Marguerite dont le nom latin « Margarita » signifie la Perle. Elle symbolise la pureté, la candeur, la patience, toutes qualités que nous pouvons placer devant nous afin de les pratiquer.

Elle est la fleur de Saint Jean, le disciple préféré de Jésus-Christ.

                              Et nous arrivons au jour de Pâques où fleurit la Pâquerette au cœur d’or.

La couronne de Laurier est la récompense promise au vainqueur.

« J’aime le vert Laurier, dont l’hiver ni la glace

n’effacent la verdeur, en tout victorieuse,

montrant l’Eternité à jamais bienheureuse,

que le temps ni la mort ne change ni n’efface »

                                                                               (Etienne Jodelle  XVIè)

Cette plante toujours verte, symbole de l’Eternité, était dédiée à Apollon, comme le Lierre ceignait le front de Psyché. En Grèce et à Rome, la couronne des Dieux est devenue celle des rois, des vainqueurs, des artistes, pour couronner une réalisation.

                              Nous terminerons par ces quelques mots de Fernando Pessoa, tirés de « Eros et Psyché » :

« Eros s’approche, infaillible, pour parvenir, vainqueur de la route, au sommeil où elle demeure.

Puis il élève sa main au visage, et rencontre le Lierre, et comprend qu’il était lui-même la Princesse qui dormait. »

Gnose Originelle Egyptienne   Jan Van Rijckenborgh   Rozekruis Pers

La Métamorphose des Plantes   J. W. Goethe   Triades

Les Mystères d’Eleusis   Victor Magnien   Payot

La Rose est sans pourquoi   Angelus Silesius   C. Singer   Albin Michel

Traité de Géomancie   Robert Fludd   Editions Dangles

Poèmes   Etienne Jodelle   Hachette BNF

Poèmes Esotériques   Fernando Pessoa   Editions Bourgois

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