LE REGNE HUMAIN ET LE REGNE ANIMAL

LE REGNE HUMAIN ET LE REGNE ANIMAL

         En introduction, un  extrait de l’Evangile des Saints Douze :

                                      « Et Jésus, après avoir terminé son étude de la Loi, redescendit en Egypte pour pouvoir apprendre la sagesse des Egyptiens, de même que Moïse. Et pénétrant au désert, il médita, jeûna et pria, et obtint le pouvoir du Nom Sacré, par lequel il accomplit de nombreux miracles.

                                      Et pendant sept ans il conversa avec Dieu face à face et il apprit le langage des oiseaux et des animaux, et les pouvoirs de guérison des arbres, des herbes et des fleurs, et les secrets cachés des pierres précieuses ;

Et il apprit les mouvements du Soleil, de la Lune et des Etoiles, et les puissances des lettres, et les mystères du Carré, du Cercle, et de la transmutation des choses, et des formes, et des nombres, et des signes.

                                      Après quoi, il rentra à Nazareth pour visiter ses parents et il enseigna à Jérusalem. Puis il alla en Assyrie, en Inde, en Perse et dans le pays des Chaldéens. Il visita leurs temples et conversa avec leurs prêtres et leurs sages pendant de nombreuses années, effectuant de nombreux travaux admirables, soignant les malades sur son passage par ces contrées.

                                      Et les bêtes des champs avaient du respect pour lui et les oiseaux des cieux ne le craignaient pas car il ne les effrayait pas ; même les bêtes sauvages du désert percevaient l’énergie de Dieu en lui et se mettaient à son service pour le porter de lieu en lieu.

                                      Car l’Esprit de l’Humanité Divine qui le remplissait se répandait en tout ce qui l’entourait et subjuguait toute chose à lui et ainsi doivent être accomplies les paroles des prophètes :

Le lion doit s’étendre auprès du veau, et le léopard près du chevreau, le loup près de l’agneau et la chouette près de la tourterelle. Et un enfant doit les conduire.

                                      Et aucun ne doit frapper ni détruire dans ma montagne sacrée, car la Terre doit être remplie de la connaissance du Saint Unique exactement comme les eaux comblent le lit de la mer. Et en ce jour je ferai une nouvelle alliance avec les animaux de la terre et les oiseaux du ciel et les poissons de la mer et toutes choses créées.

                                      Et je te fiancerai à moi pour toujours en droiture et en paix et en tendresse, et tu connaîtras ton Dieu, et la terre portera le blé et le vin et l’huile, et je dirai à ceux qui n’étaient pas de mon peuple : vous êtes mon peuple ; et ils me diront : tu es notre Dieu. »

                                     Dieu a créé le Monde et l’Homme à son image afin de se voir dans ce miroir et ainsi développer sa propre conscience.

Aussi, tout l’Univers qui nous entoure nous renvoie en permanence le même message : Homme, tu es un Dieu en devenir, accomplis ta mission divine et donne un sens à ta vie en reconstruisant l’Homme triple Corps, Ame, Esprit.

                                      La conscience que nous prenons graduellement de nos relations physiques avec toutes les parties de l’Univers n’est pas un simple jeu intellectuel mais constitue une aide importante pour le chercheur sur le chemin de retour au Royaume originel.

Pour des élèves au sein d’une Ecole Spirituelle, il existe deux façons d’apprendre un enseignement:

Soit par la lecture de la littérature et l’écoute des leçons.

Soit par l’imitation.

                                        Il est beaucoup plus facile d’apprendre à utiliser un appareil quand quelqu’un nous en montre le fonctionnement plutôt qu’en lisant un épais mode d’emploi. Ainsi une pieuvre à qui l’on a appris à trouver de la nourriture et qui est mise dans un bassin avec d’autres congénères sera aussitôt imitée par eux.

                                      La Nature nous offre donc en permanence des images de ce que nous sommes et de ce que Dieu nous demande de devenir.

                                      Par exemple, le Carbone, un simple morceau de Charbon, peut devenir un Diamant s’il est soumis à une force et un feu puissants.

Ou bien, l’Ellébore, ou Rose de Noël, possède une racine d’un noir de ténèbres et donne une fleur d’un blanc immaculé à l’époque de la naissance de Jésus.

Ces images peuvent créer en nous la certitude que l’imperfection qui est notre nature, « errare humanum est », n’est pas un obstacle qui pourrait nous empêcher de mener notre voyage de retour à bonne fin.

                                      Mais nous voudrions nous intéresser plus spécialement au message que nous apporte le Règne Animal. Ce mot de règne donne une image de noblesse qui incite au respect des différents niveaux de notre domaine de vie : minéral, végétal et animal.

De nombreux ouvrages ont été écrits sur la symbolique des animaux. Mais il n’est pas nécessaire d’interpréter, il suffit de regarder.

                                      La Nature est un livre ouvert dans lequel nous pouvons prendre les leçons qui nous seront utiles pour avancer sur notre chemin de libération. Les mots, les phrases de ce livre sont des images, des mouvements, des comportements, et il nous suffit de nous laisser pénétrer par eux pour acquérir la connaissance des archétypes qu’ils représentent.

                                      Par exemple, le chien accompagne l’homme dans sa traversée de la vallée des larmes comme dans la Mythologie Egyptienne Anubis, le Dieu à tête de canidé, est le guide qui conduit le défunt à travers le royaume des morts.

Il est l’image de l’amour exclusif, de la confiance totale envers un état de conscience supérieur. Une attitude à imiter envers cet être divin qui est en devenir en nous, même si nous ne le comprenons pas.

                                         Nous le voyons aussi clairement dans une lame du Tarot, la Roue de Fortune, où un singe à tête humaine représente la descente de la Monade dans la Matière, de la conscience divine dans la prison d’un corps animal.

                                      Confrontée à cet « adversaire », la Monade doit faire la preuve de sa force afin de le maîtriser et d’effectuer son voyage de retour vers le Royaume Originel en toute conscience.

                                         Cette ascension est figurée par le chien qui est représenté sur le côté ascendant de la Roue, le passage de l’être animal à l’être spirituel, car il est l’animal qui aspire le plus à l’état humain comme l’homme désire atteindre l’état sur-humain, même si le plus souvent il n’en est pas conscient.

                                      Sur un plan cosmique, lorsque la vie est apparue sur Terre, des êtres unicellulaires se sont groupés pour acquérir des propriétés émergentes afin de survivre.

Il y eut un phénomène de spécialisation (cellules, atomes…) et d’union de toutes ces entités qui forment la vie et qui arrive aujourd’hui à son terme avec ce que certains appellent le gouvernement mondial préfiguré par des organismes comme l’ONU.

                                      Le moteur profond du développement des forces animales a été le besoin de connaître, de penser. Ce besoin ayant enfin trouvé son issue dans l’être humain, toute la pression vitale est brusquement tombée dans les autres rameaux vivants. Ainsi s’explique la concentration de la vie évolutive depuis la fin du Tertiaire sur le petit groupe des Primates supérieurs.

                                      Depuis l’Oligocène, nous connaissons beaucoup de formes disparues, mais en dehors des anthropoïdes, aucune espèce véritablement nouvelle. Cela montre que les créatures à psychisme supérieur ont drainé toutes les puissances disponibles de la Vie.

                                      Et aujourd’hui, l’évolution est localisée dans le domaine de la conscience.

La vague de vie sur Terre a suivi plusieurs étapes :

L’Esprit de groupe, l’individualisation suivie de l’apparition du Karma, corollaire de la responsabilisation de chaque être humain…

Comme éveillés d’un songe, nous comprenons que notre royauté consiste à servir, comme des atomes intelligents, l’œuvre engagée dans l’Univers. L’âme humaine grandit peu à peu par la multitude des actes individuels.

                                      L’œuvre humaine qui se réalise graduellement en nous est bien autre chose qu’un acte de moralité supérieure, c’est un organisme vivant.

Les progrès de cet organisme échappent à notre vue parce qu’il nous enveloppe et que pour connaître une chose, il faut la dominer. Mais une partie de nous-mêmes vibre et s’illumine à la mesure de nos accroissements.

                                      Du nadir de la Matière aux sommets de l’Esprit, il n’y a qu’une seule évolution.

Il y a un stade amphibien du cerveau, puis un stade reptilien, un stade mammifère.

Chez ces derniers, le cerveau grossit et se complique avec le temps en passant par les ongulés, les carnassiers et les primates. On pourrait tracer une courbe montante de la vie, l’homme en étant le sommet.

                                      En Inde, cette évolution est figurée par les incarnations successives de Vishnu sur Terre, appelées Avatars : d’abord un poisson car la vie sur Terre est apparue dans l’eau, puis la vie passant de la mer à la terre, une tortue, puis un sanglier avec l’apparition des mammifères, un être mi-homme et mi-animal quand la conscience s’est fait jour, un nain, un géant, illustrant l’expansion de la conscience puis Krishna et le Bouddha dans lequel la force de vie divine culmine.

Dieu nous attend au terme de l’évolution ; surmonter le monde ne signifie pas le mépriser ni le rejeter mais le traverser et le sublimer.

                                      L’Être Humain occidental, se basant sur une interprétation erronée de la Bible, s’est déclaré roi de la création avec tous pouvoirs sur les règnes dits inférieurs. Il a ainsi pu jusqu’à aujourd’hui les exploiter de manière éhontée avec le soutien de l’Eglise.

Or il était le gardien du Jardin d’Eden et devait le protéger et lui permettre de fructifier comme des parents avec leurs enfants.

                                      Dans la Genèse, il est dit :

« Je vous donne toute herbe qui porte sa semence et tout arbre dont le fruit porte sa semence ; ce sera votre nourriture.

A toute bête de la Terre, je donne pour nourriture toute herbe mûrissante. »

Et donc Dieu n’a pas dit « Je vous donne les animaux comme nourriture » et toute personne se déclarant chrétienne devrait être végétarienne.

                                      Ceci est confirmé lors de l’injonction de Dieu à Noé :

« Entre dans l’arche avec ta famille ainsi qu’un couple de chaque espèce d’animaux. Et prends tout ce qui se mange et fais-en une réserve ; ce sera ta nourriture et la leur. »

                                      A plusieurs reprises la Bible condamne le sort fait aux animaux comme par exemple dans Isaïe :

« Celui qui immole un bœuf, qui sacrifie un agneau comme offrande :

Tous ceux-là se complaisent dans leurs voies et leur âme trouve du plaisir dans leurs abominations.

J’ai parlé et ils n’ont point écouté, mais ils ont fait ce qui est mal à mes yeux. »

                                      Dans le Livre de Daniel, celui-ci était prisonnier du roi Nabuchanedzar. Il refusa de se souiller en mangeant les mets du roi et en buvant du vin. Il demanda qu’on lui serve de l’eau et des légumes. Au bout de trois ans, il fut présenté au roi qui lui trouva meilleurs visage et intelligence que tous les autres.

                                      Mais les hommes n’ont pas pu ou n’ont pas voulu assimiler ce message et ont transformé la Terre en enfer. Car, comme le disait Pythagore, tant que les hommes tueront des êtres vivants pour se nourrir, il connaîtront la violence et la maladie. Tolstoï a repris plus tard cette idée en disant que tant qu’il y aurait des abattoirs, il y aurait des guerres.

                                      Qu’en est-il aujourd’hui ? La situation est bien loin d’être idéale mais une évolution se fait jour peu à peu :

Les animaux commencent à être pris en compte comme des êtres sensibles et non comme des objets, « des biens meubles » comme les qualifie encore parfois la justice. L’influence du Verseau joue également son rôle dans le fait que de plus en plus de gens prennent conscience du lien de l’homme avec son environnement.

                                      De nos jours, il n’est plus possible de jeter des chats vivants dans le feu de la Saint Jean ou un âne du haut d’une tour comme cela s’est pratiqué en Espagne. Au contraire, dans ce pays, en Catalogne, la corrida, tradition centenaire, a été interdite.

Que nous enseignent les animaux ?

                                      Les associations de protection animale font régulièrement la même constatation :

Les animaux comme les chiens ou les cochons qui sont récupérés après avoir été maltraités semblent ne garder aucune rancune envers les hommes. Au contraire, ils manifestent un grand amour à l’égard de leurs sauveteurs.

Ils vivent dans le présent, ne laissant pas le passé interférer dans leur situation actuelle, laissant ainsi la porte ouverte à tous les futurs.

                                      Si les êtres humains avaient cette capacité d’oubli, de pardon, ils pourraient se libérer d’un carcan qui constitue un frein à leur devenir en entretenant des liens karmiques qui devraient être dissous.

                                      La structure corporelle interne du cochon ressemble beaucoup à celle de l’humain, c’est pourquoi certains de ses organes sont utilisés en chirurgie comme pour la pose de valves cardiaques.

Les cochons ont des caractères très différents, ils ont besoin d’affection, de jouer, d’avoir des relations familiales et sociales par le jeu, nouant des relations d’amitié particulières.

                                      Le cochon représente l’être naturel en l’homme, c’est pourquoi il est dit que le Bouddha est mort à l’âge de 81 ans après avoir mangé du porc.

D’une part 8+1 = 9 qui est le chiffre de la réalisation, correspondant aux 144000 du peuple élu dans la Bible. D’autre part, cela signifie qu’il était arrivé au terme de son séjour sur Terre et qu’il était prêt à déposer son corps physique.

                                         On peut ainsi dire que le cochon a joué le même rôle que Judas pour Jésus, ils ont été tous deux des acteurs indispensables à la manifestation finale de l’Esprit dans le monde.

                                          C’est un animal dévalorisé, associé à la saleté physique et morale. Comme on ne voit si bien chez les autres que nos propres défauts, il cristallise la honte de l’humain tombé dans la déchéance anti-divine, humain qui opère un transfert pour pouvoir condamner cette situation sans avoir à se remettre en cause.

                                      Alors qu’un cochon élevé dans de bonnes conditions, comme un animal familier, se montre propre et délicat. L’humain est largement responsable des conditions de vie qui en font un être sale.

                                      La Bible contribue également à cette mauvaise image en disant « qu’il ne faut pas donner de perles aux pourceaux ». Mais comme pour le Bouddha, il représente l’être humain de cette nature qui s’abandonne aux plaisirs sensuels de l’existence et n’est donc pas apte à recevoir l’enseignement du Christ.

                                      On peut s’interroger sur la finalité des différents règnes, en particulier animal et humain.

La finalité de l’existence d’un cochon est de faire ce à quoi son évolution l’a préparé à faire : pour le savoir, il suffit de regarder le comportement des porcs sauvages dans leur milieu naturel.

                                      En ce qui nous concerne, quelle est notre finalité ? Que faisons-nous de notre existence ? Que voulons-nous réaliser ?

                                      Les animaux parqués dans des lieux fermés et empêchés de vivre selon leur nature ressentent une grande frustration qui peut conduire à des comportements déviants comme l’automutilation.

                                      L’activité naturelle humaine devrait être le développement de l’Ame divine et de l’Esprit. La plupart des hommes l’ont oublié, c’est pourquoi beaucoup, même parmi les plus favorisés, vivent aussi cette frustration qu’ils essayent d’oublier grâce à de nombreuses activités et distractions.

                                      Le coq, chaque matin, salue l’apparition du Soleil, c’est la salutation au Réveil. Puis, au cours de la journée, il signale aux poules les endroits où il y a de la nourriture et les protège pendant qu’elles mangent.

La nature nous donne encore un exemple du comportement que nous devrions adopter :

Nous devons nous incliner devant la naissance du Soleil de l’Esprit en nous et l’honorer par nos prières et nos actes. Mais cette Lumière ne nous est pas uniquement destinée ; nous devons la redonner à toute l’humanité en la transformant en nourriture et faire en sorte de créer les conditions pour que chacun puisse en bénéficier.

                                      De nombreux livres aujourd’hui évoquent des Extra-terrestres, reptiliens ou éons qui seraient des prédateurs et dont nous serions la nourriture.

Mr Rijckenborgh, lui, parle des entités de la sphère réflectrice qui se nourrissent de nos émotions les plus basses et qui pour se faire créent les conditions nécessaires à un grand défoulement : guerres, concerts, manifestations diverses..

                                      Ce sont sans doute deux descriptions d’un même phénomène qui nous montre que nous faisons partie d’une chaîne alimentaire qui part du règne minéral et va jusqu’aux mondes subtils, la prédation étant le mode de fonctionnement de la nature dialectique.

                                      Mais nous avons une place unique dans cette chaîne car nous sommes les seuls à posséder une âme individuelle et le libre arbitre.

Les éons, ces forces naturelles qui essaient de dominer le monde, ne disposent pas d’âme, comme l’indiquent les écrits gnostiques.

                                      Nous avons donc une responsabilité particulière au sein de la manifestation de l’univers, c’est à nous qu’il revient de le faire évoluer dans son ensemble. Non en l’exploitant ou en le rejetant, mais en respectant chacun de ses composants. Et cette responsabilité est d’autant plus importante, que tous les moyens nous sont donnés aujourd’hui pour accomplir cette tâche, grâce à l’influence libératrice et démasquante du Verseau.

                                      Un sage Taoïste disait :

« Puisses-tu vivre dans une époque captivante

Et puisses-tu savoir pourquoi tu es venu. »

                                      Nous savons pourquoi nous sommes là, et pourquoi nous sommes nés dans cette période particulièrement propice à l’accomplissement du chemin de retour au Royaume Originel.

Toute la Création forme une unité organique, il y a une étroite relation entre l’humain et la nature. C’est comme si Dieu avait dit à la Nature : je dois te maudire à cause du péché de l’humain, mais ce ne sera pas ta condition pour toujours.

                                      Dans l’Epitre aux Romains (VIII 19), il est dit :

« La Création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la Création a été soumise à la vanité –non de son plein gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise- avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. »

                                      Nous sommes les responsables de cette corruption.

Et c’est également à nous qu’il échoit d’opérer cette libération, pas pour nous-mêmes, pas seulement pour l’humanité, mais pour toute la création et tous ses règnes, dont le règne animal.

                                      Un exemple de cette lente corruption est le crocodile, aujourd’hui l’un des plus féroces animaux, alors que son ancêtre préhistorique était herbivore.

                                      En grec, « attendre ardemment » se dit guetter avec une attention soutenue, le cou tendu en avant.

C’est ce que fait la Nature, tous les règnes tendent le cou vers nous, nous regardent intensément et trépignent d’impatience.

Car lorsque nous aurons accompli notre tâche, chaque règne pourra monter une marche sur le chemin de l’évolution.

                                      La Création forme un tout, chaque règne est interdépendant avec les autres, ce que les mouvements écologistes tentent de mettre en avant aujourd’hui.

Il apprend de l’un et enseigne un autre : le végétal donne à l’animal ses molécules organiques riches en énergie et il apprend à travers lui à découvrir le monde des émotions.

                                      L’animal enseigne à l’homme l’art de vivre en harmonie avec les lois de la nature et il apprend, à son contact, à découvrir la conscience individuelle et la pensée intellectuelle.

                                      Ceci est particulièrement visible chez les animaux familiers proches de l’homme qui bénéficient d’un transfert d’intelligence humaine par un effet d’induction, comme l’indique Mr Rijckenborgh.

                                      Ces échanges maître/élève ont tous lieu dans le grand jeu de la Création et ils expriment l’unité divine dans la diversité de ses manifestations. Toutes sont égales dans l’amour de Dieu, dans la joie de progresser dans leurs apprentissages respectifs et dans le soutien réciproque.

C’est une vision à la fois écologique et spirituelle, un respect de chacun dans sa spécificité.

                                      Néanmoins, l’humain a une place particulière au sein de cette unité car il dispose de tous les instruments voulus pour faire luire la lumière dans les ténèbres, permettre à toute la création d’évoluer dans l’expansion de la conscience.

En effet il dispose d’un corps mental qui lui permet d’acquérir la compréhension du sens de sa vie, du plan divin placé devant lui.

                                      Et pour réaliser ce plan, il possède un bouton de Rose dans son cœur qui ne demande qu’à éclore afin de déverser en lui toutes les forces indispensables pour le mener à bonne fin.

                                      C’est pourquoi les différents règnes se mettent au service de l’humanité pour lui permettre d’avancer. Le minéral et le végétal donnent les éléments nécessaires à la vie et nous montrent en permanence des images du divin.

                                      Ceci est particulièrement visible chez certains animaux qui tentent d’apporter une aide précise à certaines personnes. On parle ainsi d’équithérapie, le contact des chevaux avec des enfants autistes par exemple se révèle très bénéfique.

 Cela se pratique aussi avec des dauphins ou des chiens et d’autres animaux.

                                      L’aspect visible du rôle des chats est de chasser les « nuisibles » dans la maison, l’aspect invisible étant la neutralisation d’éthers négatifs afin de protéger les habitants.

                                      Il ne s’agit pas là d’aspects que l’on pourrait qualifier d’ « humanitaires », mais du fait que la nature dans son ensemble a un seul but, l’élévation de conscience.

Et donc elle soutient son champion, l’humain, qui lui permettra d’arriver à la victoire en suivant un chemin de libération, un processus de transfiguration.

                                      Albert Schweitzer disait que le Bien, c’est de maintenir et de favoriser la vie. Et le Mal, c’est d’entraver la vie et de la détruire.

                                      Comme toujours, une vérité se manifeste à différents niveaux. Et si notre devoir en tant qu’être humain et être divin en devenir est de permettre à la vie divine d’éclore et de se maintenir en nous, il en est de même vis-à-vis du monde qui nous entoure, de toute la création, et en particulier du règne animal car il est celui qui nous est le plus proche.

L’instinct relie l’humain au monde animal,

L’intellect le relie à son prochain,

L’intuition lui révèle la divinité.

                                         Certains des Anciens et des scribes vinrent du Temple à Lui en disant : pourquoi tes disciples enseignent-ils aux gens qu’il n’est pas permis de manger la chair des animaux bien qu’ils aient été offerts en sacrifice comme Moïse l’a édicté ?

                                      Car il est écrit : Dieu dit à Noé : la crainte et la peur de vous seront sur toute bête des champs et tout oiseau du ciel, et tout poisson de la mer, dans votre main ils seront délivrés.

                                      Et Jésus leur dit : vous, hypocrites, Isaïe a bien parlé de vous et de vos ancêtres lorsqu’il a dit : ce peuple s’approche de moi par la bouche et m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi car c’est en vain qu’ils m’honorent, enseignant aux hommes, au lieu des doctrines divines, les commandements des hommes en mon nom, uniquement pour satisfaire leur bon plaisir.

                                      Et Jérémie porte aussi témoignage quand il dit, concernant les offrandes et sacrifices sanglants : moi, le Seigneur Dieu, n’ai ordonné aucune de ces choses le jour où vous êtes sortis d’Egypte ; mais je ne vous ai ordonné qu’une seule chose : agissez vertueusement, marchez dans les anciens sentiers, faites justice, aimez la miséricorde et marchez humblement avec votre Dieu.

                                      Mais vous ne m’avez pas écouté, moi qui au commencement vous ai donné toutes sortes de semences, et les fruits des arbres et les graines qui servent à la nourriture et à la guérison de l’homme et des animaux.

Et ils dirent : tu parles contre la Loi.

                                        Et il dit : je ne parle pas contre Moïse ni contre la Loi, mais contre ceux qui ont corrompu cette Loi, ce qu’il a permis à cause de la dureté de votre cœur.

                                        Mais voyez, quelqu’un de plus grand que Moïse est ici.

Et ils étaient furieux et prenaient des pierres pour les lui lancer.

                                        En vérité, en vérité, je vous le dis, si un homme observe mes paroles, il ne verra jamais la mort.

                                        Et Jésus passa au milieu d’eux et fut caché à leur violence.

L’Evangile des Douze   Courrier du Livre

2 réflexions sur « LE REGNE HUMAIN ET LE REGNE ANIMAL »

  1. Magnifique.

    Est-il possible d’expliquer : « L’instinct relie l’humain au monde animal » ?
    Il est habituel de relier l’instinct au monde animal, aussi il semble appliqué à l’homme : est-ce à dire que l’homme dispose, lui aussi, d’un instinct animal, et que cet instinct oeuvrerait dans un sens spirituel ?

    1. Bonjour,
      Le Judaïsme nous dit que la pierre devient plante, la plante devient animal, l’animal devient humain, l’humain devient Esprit, l’Esprit devient Dieu.
      Les humains sont une étape dans la manifestation du Grand Tout, l’ensemble de la création divine, et nous sommes reliés à tous ses éléments.
      Nous sommes un être triple, avec 3 foyers de conscience. La tête, le mental nous relie à la société, l’échange d’idées.
      Le cœur est une porte ouverte sur la voie qui mène au divin.
      Le bassin est le siège des forces terrestres, animales. Il permet le contact instinctif avec ce règne.
      Quand on contemple la vie des animaux, on ressent de la joie qui n’a pas besoin d’être explicitée.

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