LA VIE DU BOUDDHA, CHEMIN DE LA VIE

LA VIE DU BOUDDHA, CHEMIN DE LA VIE

Siddhârta Gautama est né à Kapilavastu, la ville rouge, capitale du clan des Câkyas. Elle fut fondée par les fils d’lkšvaku, exilés à la requête de leur belle-mère. Kapilavastu est le monde manifesté, l’expression de la forme représentée par la belle-mère. Les monades y sont envoyées en exil pour apprendre à maîtriser cette forme et à développer leur conscience individuelle en passant par I’étatd’âme sang sous le règne de Mars, la planète rougeSon père était Çuddhodana (celui qui a une nourriture pure), descendant d’Ikšvaku l’arrière-petit-fils du Soleil, souche de la dynastie solaire appelée Sûryavamça.

Sa mère était Mâyâ-Dévî ou Mahâ-Mâyâ. Elle est la Mère Universelle, la source de toute forme.

Siddhârta est donc l’homme primordial, le fils de l’Esprit (le soleil) et de la matière (Osiris/Isis = Horus… )

Mâyâ-Dévi est la matière primordiale, impérissable et préexistante à toute manifestation. Mâyâ, l’illusion, est son hypostase, que l’homme doit vaincre en la maîtrisant. Ce sera le chemin montré par Bouddha ou Christ.

La légende reprend le thème chrétien de l’Immaculée Conception. Mâyâ-Dévi fut visitée par l’Esprit sous la forme d’un éléphant blanc et donna naissance au futur Bouddha qui « sortit de son côté droit, comme le soleil levant, radieux et parfait« .

Tout l’univers aussitôt se réjouit de cette naissance de l’âme dans le cœur du candidat aux mystères car « toute la création soupire après la libération des enfants de Dieu« . L’homme ne peut poursuivre ce chemin dans un but égoïste car il sait que le résultat de son travail conditionne l’évolution de tous les règnes inférieurs et de l’univers entier.

« La création submergée dans l’océan de la douleur allait enfin obtenir un adoucissement de ses peines. »

« Mâra ( 1 ‘ être aural, le prince de ce monde), seul, ne se réjouissait pas. »

Car l’éveil de l’âme divine signifie à terme sa disparition.

« Les rois des Nâgas (Serpents de la sagesse, la fraternité des âmes libérées), de même qu’ils avaient rendu hommage aux Bouddhas antérieurs, vinrent rendre visite au Bodhisattva. ».

 Le champ de force de la Fraternité Universelle apporte son aide à l’âme naissante.

« Le royal père pesant en son esprit le sens de ces présages, était tantôt plein de joie, tantôt dans une cruelle détresse. »

Si Çuddhodhana est le descendant du Roi Soleil, il n’est plus aujourd’hui que la personnalité partagée entre la joie de cette nouvelle perspective de libération et le doute, éternel ennemi sur le chemin.

Le Rishi Asita, venu assister à la naissance, déclara:

« Je n’adore pas Brahmâ, mais j’adore cet enfant; et les Dieux quitteront leur place d’honneur pour l’adorer. »

L’homme qui a accompli cette descente dans la matière et la remontée grâce à sa victoire personnelle et au développement de sa conscience individuelle est supérieur aux Dieux qui ne connaissent que le bien.

« Ne savez-vous pas que vous jugerez les anges? » Paul Corinthiens I

« L’homme qui a réalisé les Védas en lui est supérieur à Brahmâ. »

« Ce nouveau-né apportera la délivrance à l’univers tout entier, à toutes les créatures prises au piège qu’elles ont elles-mêmes dressé de la folie et de l’ignorance. »

Celui qui se libère soi-même libère le monde. L’éveil de l’âme dans le cœur de chaque être est la seule porte pour sortir de la prison du monde, et toute la création en reçoit les conséquences bénéfiques.

Le roi et la reine donnèrent à l’enfant qui venait de naître le nom de Siddhârta, « Celui qui a accompli ce qu’il se proposait« , c’est à dire l’être qui a réalisé sa mission dans le monde et accompli le plan divin originel.

Au bout d’une semaine, la reine Mâyâ-Dévi mourut.

Il est de règle établie que la mère d’un Bouddha meurt au bout de sept jours. Au plan macrocosmique on peut rapprocher cette période de la Genèse: en effet, les Hiérarchies créatrices ayant achevé leur travail sur la matière, la forme, le sixième jour, le septième elles s’effacent;

L’homme, comme le futur Bouddha, devant maintenant avancer seul, par ses propres moyens.

Auparavant, elle avait confié son fils à sa sœur Prajâpati. Celle-ci porte le nom du géant qui, selon la tradition, est à l’origine du monde: son corps démembré donne les divers éléments qui vont contribuer à sa manifestation (cf. le taureau de Mithra, Dionysos, Osiris … ).

Prajâpatî est Mâyâ, l’hypostase de Mâyâ-Dévi, et le Bodhisattva pénètre jusqu’au nadir de la matière, le monde devant être régénéré depuis ses fondations.

« Personne ne pouvait surpasser Siddhârta dans aucune épreuve du corps et de l’esprit. »

 Il est l’habitant de la limite, l’Ephésien arrivé au bout de l’évolution naturelle et à qui le monde ne peut plus rien apporter.

Mais s’il n’était déjà plus de ce monde, il était toujours dans le monde et « par égard pour le peuple qui l’entourait, accomplissait ses devoirs religieux, tout en purifiant son cœur dans les eaux de la loi ».

L’union naissante de l’Ame et de l’Esprit est figurée par son mariage avec Yaçôdharâ.

Le roi son père, la personnalité, décide alors d’enfermer Siddhârta dans une prison dorée, lui procurant tous les plaisirs du monde et lui cachant sa misère et sa souffrance.

Mais le nouveau mental, représenté par Çanna le cocher guidant les quatre coursiers de son char, les pensées maîtrisées, découvrit la vieillesse, la maladie et la mort; que tout dans le monde est soumis au changement, à la dégénérescence et à la mort et que pour s’en libérer, il faut se libérer du feu de la concupiscence, de la haine et de l’illusion.

La nouvelle âme parla en lui par la vision d’un moine qui l’appela le Tathâgata, « celui qui est venu comme tous ses prédécesseurs » (Je suis celui qui est, qui était et qui sera). Allusion à la voie qui est toujours présentée à l’homme depuis la « chute ».

Il l’encouragea à suivre cette voie contre l’avis de son père, le moi, qui lui conseillait d’attendre et de jouir de la vie tant qu’il était jeune.

« Tu seras le Bouddha, notre Maître; tu illumineras le monde et tu sauveras l’humanité de la perdition. »

Montant Kanthaka, le noble cheval blanc de la nouvelle volonté, il quitta le palais. Mâra le tentateur, Satan, essaya de le retenir en lui rappelant que toute la puissance du monde lui était promise. Mais telle n’était pas

la souveraineté qu’il désirait. Le nouveau corps mental commence à se manifester, symbolisé par l’auréole des saints.

 « la beauté de son adolescence était transfigurée par la sainteté qui entourait sa tête comme un halo ».

Puis pendant sept ans le Bodhisattva mena une vie d’ascète, la période érémitique où le disciple se détache du monde.

Un jour, il alla se baigner; puis revenu à sa demeure, il défaillit de faim et tomba sur le sol, comme mort.

Il s’agit du premier baptême, le baptême d’eau et la réalisation de l’âme.

L’ancienne nature disparaît crucifiée sur la croix du sacrifice et un  nouvel être renaît.

Le Saint alors dirigea ses pas vers l’arbre de Bodhi, l’arbre de la sagesse.

Tout d’abord s’est manifestée la COMPREHENSION: grâce à une nouvelle activité du mental, Siddhârta a déchiré le voile de Mâyâ, le voile de l’illusion, et a reconnu l’impermanence de ce monde.

 Cette prise de conscience a entraîné en lui le DESIR DU SALUT et il a décidé de rechercher l’unique nécessaire, la Vérité, seul élément éternel.

Pour réaliser ce désir, il a abandonné tous les liens qui le rattachaient à son ancienne vie, il a pratiqué la REDDITION DU MOI.

Au roi Bimbisâra qui lui disait que « celui qui possède puissance, opulence et religion et en jouit avec discrétion et sagesse, celui-là est un grand maître » et qui lui proposait de s’associer à lui pour gouverner, le Bodhisattva a répondu: « qui cherche la vérité, le plus grand de tous les trésors, doit abandonner tout ce qui concerne sa personnalité. Le poisson pris à l’hameçon convoite-t-il encore l’amorce? Eteindrons-nous un feu

en le chargeant de combustible? Mon cœur n’aspire pas à un gain vulgaire, aussi ai-je déposé mon diadème royal. »

Peu à peu la nouvelle âme se manifeste dans le microcosme, et l’ancienne personnalité s’efface, ou plutôt se met au service de l’autre en nous, entraînant un NOUVEAU COMPORTEMENT, la période érémitique vécue par le futur Bouddha.

Enfin, en s’asseyant sous l’arbre de Bodhi, Siddhârta va ENTRER DANS LA VIE NOUVELLE.

L’arbre représente la colonne vertébrale du candidat aux mystères.

La force libérée dans le cœur descend le long de ce chemin de feu jusqu’au sanctuaire du bassin. La lumière pénètre les ténèbres, éclaire nos enfers, et nous découvrons, face à face, le monstre que nous avons créé: Mâra, l’être aural.

Celui-ci va tout faire pour sauvegarder son existence, se faisant tour à tour séduisant par l’intermédiaire de ses trois filles d’une grande beauté, ou menaçant avec son armée de démons.

Mais sous l’arbre de Bodhi, placé sous la protection de la lumière divine, le Bienheureux restait calme et ne craignait point. Alors Mâra et ses démons s’enfuirent.

« Comme les rayons du soleil submergent les ténèbres du monde, ainsi celui qui persévère dans sa recherche trouvera la vérité et la vérité l’ éclairera. »

« Le Bodhisattva ayant mis en fuite Mâra, se livra à la méditation. »

Le nouveau ciel et la nouvelle terre sont apparus, Siddhârta vit maintenant du nouveau champ de force Christique, dans l’union de l’âme et de l’esprit. Cette union est symbolisée par le premier repas qu’il prit une fois atteint l’état de Bouddha: des gâteaux de riz et du miel, le pain et le vin de la Sainte Cène.

Le Bouddha considéra alors l’état du monde et en arriva à la conclusion que faire partager son expérience à ses habitants était une tâche impossible.

« La vérité demeure cachée pour celui qui est tenu dans la servitude de la haine et du désir. Le Nirvâna reste incompréhensible et mystérieux pour l’esprit vulgaire que les intérêts du monde embrument. »

Mâra, l’âme du monde, le félicita et l’invita à entrer définitivement dans le Nirvâna, le poussant dans la voie de l’égoïsme qui est la base de sa nature.

Or toutes les forces spirituelles qui nous sont accordées ne prennent véritablement leur valeur qu’une fois qu’elles sont redonnées.

Alors Brahmâ Sahampati descendit des cieux et, après avoir adoré le Bienheureux, dit:

« Hélas! Le monde va périr si le Saint ne se décide pas à prêcher le Dharma. Soit compatissant pour ceux qui souffrent. Il est des êtres qui sont presque purs de la souillure de l’attachement au monde. Ils seront perdus s’ils n’entendent pas la prédication de la doctrine. Mais s’ils l’entendent, ils croiront et seront sauvés ».

Brahmâ est le créateur, Dieu, le plus haut personnage de la création.

Mais il rend hommage au Bouddha qui par son travail personnel, par son accomplissement, est au-delà de la création, dans le royaume de l’Esprit. Sahampati signifie en Sanscrit propriété, possessions; toutes les possessions de Brahmâ le créateur représentent donc l’ensemble du monde manifesté qui implore le Bouddha afin qu’il aille porter la bonne parole pour que l’univers entier soit sauvé.

« Toute la création soupire après la libération des enfants de Dieu. » 

Alors le Bienheureux dit:

« Que la porte de l’immortalité soit large ouverte pour tous ceux qui ont des oreilles pour entendre ! »

Il se tourna vers Mâra et lui dit qu’il ne partira que lorsqu’une fraternité suffisamment forte se sera développée afin de professer le Dharma.

 « Je n’irai définitivement dans le Nirvâna que lorsqu’il

y aura des disciples des deux sexes qui, ayant appris la doctrine, seront capables d’en témoigner, de la prêcher, de la répandre, de l’expliquer dans les détails, de la rendre claire. Je ne mourrai pas avant que la pure religion de la vérité triomphe. »

A ses premiers disciples, il enseigna la force du groupe: « ‘L’homme qui reste seul, bien qu’ayant résolu d’obéir à la vérité, peut être faible et retomber dans ses anciens errements. C’est pourquoi demeurez ensemble, assistez-vous mutuellement et fortifiez les efforts les uns des autres. Soyez comme des frères; unis dans l’amour, unis dans la sainteté, répandez la vérité ».

C’est là la sainte fraternité; c’est là l’église du Bouddha, l’Ecclesia; c’est le Sangha qui établit la communion entre tous ceux qui ont pris refuge dans le Bouddha.

Ainsi fut constitué ce que l’on appelle Tri Ratna, les trois joyaux du Bouddhisme: Dharma, Bouddha et Sangha, la Trinité Dieu, Fils, Saint Esprit.

Dieu émet la Parole, la loi du Dharma portée par le fils, Bouddha, le Logos, et manifestée sur terre par l’Esprit Saint ou le Sangha, la communauté des moines, c’est à dire l’ensemble des disciples ou élèves, moines ou laïques.

 La formule du triple refuge est prononcée en tant qu’adhésion à l’enseignement du Bouddha:

 je prends refuge dans le Bienheureux, le Dharma et le Sangha, c’est à dire que la personnalité accepte de se soumettre à l’action renouvelée des trois sanctuaires de la tête, du cœur et du bassin.

« Le corps d’un Çramana peut porter un vêtement d’ascète tandis que son esprit est attaché au monde. Un homme en habit mondain peut faire planer son cœur dans les hauteurs des pensées célestes.

Il n’y a pas de distinction entre le laïque et le religieux, à condition que tous deux aient répudié la pensée du moi. »

Lorsque l’on parle de prendre la robe, il ne s’agit pas de se retirer du monde, de devenir moine. En effet cette robe est jaune, elle symbolise le nouveau corps éthérique du disciple qui a reçu l’initiation, comme Yachas, le fils d’un riche marchand. L’enseignement de la Rose-Croix l’appelle le « manteau d’or des noces ».

Le Bouddha est mort à 81 ans; 8 + 1 = 9 qui est le chiffre de l’accomplissement pour le « peuple élu », la moisson qui clôt une impulsion spirituelle. Ce chiffre est représenté dans la Bible par les 144000 qui seront sauvés.

Il est mort à la suite d’un repas pris chez le forgeron Tchounda. « Lorsque le Bienheureux eut mangé les aliments préparés par Tchounda, l’artisan en métaux, il se trouva gravement malade et une douleur l’assaillit presque à le faire mourir. »

Ce mythe est à rapprocher de celui d’Hercule dévoré par le feu de Vulcain, le forgeron des Dieux. Ce feu détruit ce qui est de sa mère Junon, la forme, ne laissant que la part venant de Jupiter, l’or de l’Esprit.

 Justement un jeune homme nommé Poukkacha donna à ce moment une robe d’étoffe d’or au Bouddha qui s’en revêtit.

 « Le corps du Tathâgata parut brillant comme une flamme, et il était beau au-delà de toute expression. »

Le Bouddha, lors de son illumination, est arrivé à la porte du Nirvâna. Malgré l’insistance de Mâra, il a refusé la tentation égoïste d’en passer le seuil, préférant retourner dans le monde pour apporter le Dharma à l’humanité. Son travail accompli, il s’apprête à déposer son corps physique pour entrer dans le Pari Nirvâna, vivre le Consolamentum des Cathares.

Comme Hercule se couchant sur le bûcher, la tête posée sur sa massue de la réalisation personnelle, le Bouddha se couche avec la tête dans la direction du nord, le royaume originel.

Dans ses dernières paroles, il évoque Maitrêya, le Bouddha qui doit venir, le Messie. Son nom signifie « Celui dont le nom est bonté« , donnant ainsi la clé du chemin. Il viendra au bout de 5000 ans: 5 est le chiffre de l’homme renouvelé qui a réalisé en lui le cinquième élément au moyen des trois sanctuaires, les trois cercles de la divinité.

Enfin, après sa mort, le corps du Bouddha est déposé sur un bûcher et brûlé, rejoignant encore le mythe d’Hercule. Le feu du Saint Esprit dévore le corps de la nature, brisant le dernier lien qui rattachait le Bouddha au monde.

Celui-ci ayant accompli sa mission par sa réalisation intérieure dont il a offert le fruit à l’humanité, il peut maintenant passer définitivement la porte du sixième domaine cosmique et poursuivre son chemin de retour vers l’unité, le royaume originel.

BIBLE – SÛTRAS

« Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je ne suis qu’un airain qui résonne ou une cymbale qui retentit. Quand j’aurais le don de prophétie, quand je connaîtrais tous les mystères et que je posséderais toute science, quand j’aurais toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. »                                   Corinthiens I

Charité = caritas = amour de Dieu et de son prochain comme créature de Dieu.

« Fonder des monastères est méritoire, faire des exercices religieux et méditer pacifient le cœur, la compréhension de la vérité mène au Nirvâna, mais plus grande que tout cela est la bonté pleine d’amour. Comme la lumière de la lune est soixante fois plus forte que la lumière de toutes les étoiles, de même la bonté pleine d’amour est soixante fois plus efficace pour libérer le cœur que toutes les autres pratiques religieuses prises ensemble. »

« Vanitas vanitatum et omnia vanitas. »         Ecclésiaste

« A moins que vous ne preniez refuge dans le Bouddha et ne trouviez le repos dans le Nirvâna, tout est vanité – désolation et vanité. »

« Une femme samaritaine étant venue pour puiser de l’eau, Jésus lui dit: donne-moi à boire; la femme lui dit: comment, toi qui est juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis samaritaine?

Jésus lui répondit: si tu connaissait la grâce que Dieu te fait, tu me demanderais à boire et je te donnerais de l’eau vive. »                                  Jean IV

« Ananda, le disciple préféré du Bouddha, passa à côté d’un puit et voyant Prakriti, une jeune fille de la caste Mâtanga, il lui demanda de l’eau à boire. Prakriti dit:

 0 brahmane, je suis trop méprisable pour te donner de l’eau à boire car je suis de basse caste. Ananda répondit: je ne te demande pas ta caste mais de l’eau.

Plus tard le Bienheureux dit à Prakritî: « reçoit donc la bonté que tu as vu Ananda pratiquer à ton égard et exerce-la envers les autres ».

Prakritî est le nom donné à la matière primordiale. La matière ne doit pas être méprisée mais acceptée pour ce qu’elle est et utilisée à bon escient.

« Celui qui aime sa vie la perdra, mais celui qui hait sa vie en ce monde la conservera pour la vie éternelle. »

                               Jean XII

« Celui qui ne vit que pour le plaisir, Mâra le vaincra de même que le vent déracine un faible arbrisseau.

Celui qui vit sans se soucier des plaisirs, Mâra ne le vaincra pas plus que le vent ne renverse une montagne de granit. »

« La paix soit avec vous! comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. Recevez l’Esprit Saint. A ceux auxquels vous remettrez leurs péchés, ils seront remis; à ceux auxquels vous les retiendrez, ils seront retenus. »    Jean XX

« Allez maintenant, ô Bhikchous, pour le bien de l’humanité, par compassion pour le monde. Prêchez la doctrine, dans son esprit comme dans sa lettre. Dans les différents pays, conférez l’initiation à ceux qui brûlent de la recevoir, quand vous les en trouverez dignes. »

« Dans le monde, mais plus de ce monde. »

« L’homme qui marche dans le chemin excellent vit dans le monde et cependant son cœur n’est pas souillé par les désirs du monde. »

« La loi du Tathâgata n’exige pas de l’homme d’errer sans foyer ou de renoncer au monde, à moins qu’il ne s’en sente la vocation.

Quoi que fasse un homme, s’il demeure dans le monde comme artisan, marchand ou officier du roi, ou s’il se retire du monde et se consacre à une vie de méditation, qu’il mette tout son cœur à sa tâche.

S’il est semblable au lotus qui, bien que croissant dans l’eau, reste sans contact avec l’eau, s’il vit dans le monde non d’une existence d’égoïsme mais d’une vie de vérité, alors sûrement le bonheur, la paix et la félicité éliront domicile dans son cœur. »

L’Evangile du Bouddha Paul Carus Editions Aquarius

Zen et Christianisme Evelyn de Smedt Albin Michel

Jésus et Bouddha Odon Vallet Albin Michel

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